Un Khuman Thong bicéphale (à 3 jambes !) recouvert de cire.
Le véritable Khuman Thong du Wat Mahabut.
(merci à Paola & Antonio pour cette photo)
Autre "attraction" du Wat Mahabut : l'Autel de Mae Nak.
Au Wat Cheddi Hoï, un Khuman Thong fossile (?!!?) , unique en son genre
(merci à Paola & Antonio pour cette photo)
On peut voir de nos jours encore dans certines boutiques et restaurants de Thaïlande des statuettes de Khuman Thong, car les marchands croient que les Khuman Thong
peuvent leurs apporter des clients et la bonne fortune.
Le mythe du Khuman Thong est apparu pour la première fois dans l'histoire "khun-chang khun paen"(une histoire qui se déroule entre dans la période Ayuthaya de l'histoire Thaïlandaise, de 1491 à 1529). Khunpen, le héros de l'histoire découvrit que Boaklee
(une de ses trois femmes!) voulait l'empoisonner. Donc il la tua le premier, puis retira le foetus mort de son ventre et décida d'en faire un Khuman Thong.
Dessin ancien de Khunphenayant tué sa femme Boaklee.
Au temple Wat Tham-Maghön (Kanchanaburee), Boaklee et le premier Khuman Thong.
La méthode ancienne pour réaliser un Khuman Thong est la suivante
(les informations qui suivent sont ici à titre de document ethnologique
et ne doivent EN AUCUN CAS être mises en pratique,
à moins bien sûr de vouloir finir fou / mort ou bien encore en prison,
ne dites pas ne pas avoir été prévenu):
Le Maître doit trouver un foetus d'enfant encore dans le ventre de sa mère,
morte un vendredi ou un mardi, l'en retirer au moyen d'une dague Meedh Moh
en récitant une prière spécifique, puis une fois le foetus sorti du ventre de la femme morte
il lui parlera et lui dira
"Mon garçon, je t'aime et je veux te garder près de moi et que tu sois mon fils,
je vais t'élever et tu seras heureux", il attendra alors d'avoir une vision de l'enfant,
puis coupera le cordon ombilical.
Khunphen durant la fabrication du premier Khuman Thong.
Il faut ensuite faire sécher le foetus dans le hall de prière d'un temple, fermé de l'intérieur, avec un tissus blanc couvrant le plafond et 4 piquets de bois laqué de noir aux quatre directions, on entourera ces piquets de 7 tours de cordons "Saï-Sin" et placera un pentacle "Mongkul Praputtachao" au plafond. Il faut avoir un trépied fait de bois de "Cassia Nodosa"
et y suspendre le foetus au dessus d'un feu jusqu'a l'avoir complètement desséché.
Il faut prendre bien soin de ne pas brûler le foetus,
et d'avoir finit la cérémonie avant le lever du soleil.
Puis éteindre le feu, et recouvrir le foetus de laque noire. Il doit alors dire :
"A partir de ce jour tu es un Khuman Thong, je t'apporterai de la nourriture, des jouets
et des sucreries. Si je te demande de faire quelque chose pour moi, s'il te plait aide moi."
Le maître faisant ce genre de rituel doit véritablement posséder de forts pouvoirs
et une grande maîtrise de la méditation, sans quoi il seras à coup sur tué lors du rituel,
par exemple la tradition assure que le cadavre de la femme morte peut se lever et venir démembrer la personne qui pratique le rituel si la moindre erreur est commise
ou si le pratiquant est insuffisamment qualifié...
Khuman Thong est considéré comme un objet sacré en Thaïlande mais il est désormais rarissime d'en trouver réalisés à partir de foetus car c'est à la fois illégal et immoral.
La police Thaïlandaise s'est d'ailleurs récemment livrée à des "Raids" sur certains marchés
aux amulettes dans le but de trouver et de détruire les derniers de ces Khuman Thong.
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Le "Vénérable" Ajarn Niaeh en train de préparer de l'huile d'attraction Nam Man Praï
à partir d'un foetus humain...répugnant !